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La dysphasie

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Message par Marie Mar 21 Sep - 1:18

C'est un sujet qui me touche de très près ma fille en souffre pour être plus précise elle souffre de dysphasie mixte.
En tant que parent ou professionnel, peut-être un jour vous serez confronté à ce réel obstacle (ce n'est pas un problème car il a des solutions mais il demande énormément de temps pour aider l'enfant).


 La dysphasie

La dysphasie est une anomalie du développement du langage plus ou moins sévère, que l'on a identifiée depuis peu et qui n'a été reconnue comme handicap qu'en 2001.

Elle touche pourtant au moins un enfant sur 100 en âge d'être scolarisé, chaque année, en France. Les garçons sont trois fois plus concernés que les filles, sans que l'on sache pourquoi.

Il ne s'agit ni d'un retard intellectuel ni d'un trouble psychologique, et ce n'est pas non plus un trouble de la communication, comme l'est l'autisme. L'enfant a des difficultés à comprendre ou à mémoriser des informations. Et il a du mal à s'exprimer, alors qu'il comprend parfaitement.

Il existe plusieurs formes de dysphasie, plus ou moins graves, qui touchent des fonctions différentes du langage. La maladie se manifeste parfois par des anomalies de la prononciation : l'enfant ne trouve pas ses mots et structure mal ses phrases.

La dysphasie est le résultat d'un dysfonctionnement des structures cérébrales qui traitent spécifiquement les informations liées au langage.

Lorsqu'on lui parle, un enfant sans trouble active le planum temporal, une région précise du cerveau située dans l'un des lobes, le lobe temporal.

L'enfant dysphasique, lui, active toute la surface du cerveau, mais pas spécialement cette zone.

On sait que le cerveau humain est biologiquement programmé pour développer le langage. A 6 mois, l'enfant babille, et à un an, il dit ses premiers mots. A 4 ans, le langage est formé. Or, chez certains dysphasiques, cette programmation innée est perturbée.

Causes et conséquences

A l'origine, une prédisposition génétique semble être prouvée. Mais les causes pourraient être intriquées les unes dans les autres : à la fois génétiques, neurobiologiques et liées au développement.

D'autres troubles accompagnent parfois la dysphasie : un comportement hyperactif, des relations sociales perturbées ou des difficultés pour l'abstraction.

Le plus souvent, lorsque l'anomalie est prise en charge suffisamment tôt, les dysphasiques poursuivent leurs études jusqu'au CAP ou BEP, très rarement jusqu'au bac.

Mais certains enfants ne parviennent jamais à acquérir un langage compréhensible et correct. On estime à 1 % le nombre d'adultes ayant souffert de dysphasie et gardant un langage difficilement compréhensible et à un autre 1 %, un langage parfaitement intelligible. Les autres se situent entre les deux.

La rééducation

La dysphasie peut gêner l'insertion sociale et familiale de l'enfant, perturber ses relations avec les autres et entraîner des troubles du comportement. D'où l'importance d'une rééducation précoce.

Les neurologues et les orthophonistes recommandent en effet de commencer cette rééducation très tôt, lorsque la plasticité du cerveau est maximale. Les connexions entre les neurones se font alors plus facilement et rapidement, et les apprentissages se font ainsi de manière plus naturelle et efficace.

Mais il est impossible d'entamer une rééducation sans avoir avant tout poser un diagnostic. Plus il est posé tôt, plus il a de chance de conduire à une guérison plus ou moins complète. Et il faut d'abord dissocier la dysphasie des autres troubles du langage puis préciser les fonctions qui sont affectées pour optimiser la rééducation. 
Troubles associés à la dysphasie 
La dysphasie s’accompagne presque toujours de troubles associés. On note fréquemment un trouble de la perception auditive qui se traduit par des difficultés dans le traitement du signal sonore ; en général, la vitesse de la parole est trop rapide pour que l’enfant puisse bien discriminer chaque mot. L’enfant dysphasique présente aussi un trouble d’abstraction qui rend difficile l’accès aux concepts abstraits ; il a besoin de mots concrets pour exprimer ses idées ou comprendre une situation. Il comprend mieux ce qu’il peut voir ou toucher. Le trouble de généralisation accompagne la dysphasie ; les notions de catégorisation deviennent difficiles (la fleur et la marguerite sont, pour lui, deux entités distinctes) ; dans ce cas, l’enfant se révèle incapable de tirer l’essentiel d’un ensemble d’éléments et de transposer à une situation nouvelle des acquisitions réalisées dans un autre contexte. De façon générale, le trouble à séquentialiser (les séquences de lettres ou de phonèmes dans les mots, les séquences de mots dans la phrase etc.) observé chez l’enfant dysphasique entraîne presque toujours un trouble de la perception du temps ; l’enfant a de la difficulté à organiser la séquence des événements en respectant un ordre chronologique. C’est pourquoi il a souvent plus de difficultés avec les changements d’horaire ; il a besoin d’une routine qui lui permette de mettre des balises dans son environnement. Les concepts de temps (avant, après, demain, hier ) n’existent à peu près pas pour l’enfant dysphasique.

Aux syndromes dysphasiques sont également très souvent associés, à des degrés divers, des difficultés praxiques voire un syndrome dyspraxique qui peut s’exprimer dans les zones oro-faciales et/ou au niveau des membres. Chez les enfants dont l’atteinte réceptive est plus sévère, les erreurs praxiques proviendraient d’une perturbation dans la représentation abstraite de la gestuelle, alors que dans la dysphasie expressive, il s’agirait davantage d’une dyspraxie de construction ou visuo-spatiale. Non seulement la planification motrice nécessaire à la production de la parole peut être atteinte, mais elle peut être généralisée à l’ensemble des gestes nécessaires à l’exécution d’activités exigeant une motricité fine et grossière. L’enfant peut aussi avoir des difficultés de perception spatiale qui le gênent dans l’organisation de son espace et de son temps ou dans la planification de ses activités.

Autres déficits accompagnant parfois la dysphasie

Problèmes de comportement

C’est surtout à cause du trouble de compréhension et d’adaptation à une nouvelle situation que l’enfant dysphasique peut manifester certains problèmes de comportement. Parfois, il réagit de manière inhabituelle aux divers stimuli de l’environnement ; à cause d’une grande rigidité comportementale, il peut avoir des réactions catastrophiques à un changement d’activité imprévu ou par rapport à un événement inattendu. Quelques enfants dysphasiques sont hyperactifs ou au contraire hypoactifs en réaction à leur entourage. L’enfant dysphasique soutient difficilement son attention ne sachant quelle cible il doit focaliser ou, au contraire, il s’intéresse démesurément à un détail sans importance. Quand le langage est sévèrement affecté, l’enfant peut avoir plus facilement recours aux actes qu’à l’argumentation ou à la négociation verbale dans ses interactions avec ses pairs. Bien que les enfants dysphasiques soient plus à risque de développer des problèmes de comportement, Franc et Gérard (1996) n’ont trouvé que 20 % de troubles psychiatriques dans leur étude longitudinale d’une population d’enfants dysphasiques incluant l’hyperactivité.

Difficultés sociales

Les habiletés de communication sont importantes dans l’établissement et le maintien de relations sociales satisfaisantes. Les enfants ayant un trouble de langage sont donc plus susceptibles de développer des problèmes sociaux engendrés par la marginalisation et l’isolement auxquels leur affection les accule. Selon Craig (1993), leurs relations sociales sont significativement moins fréquentes et moins positives que chez ceux qui n’ont pas de problèmes de langage. De plus, les enfants dysphasiques auraient moins tendance à initier des interactions sociales que les enfants normaux, diminuant ainsi l’opportunité de développer des compétences langagières.

Forces et habiletés de l’enfant dysphasique

L’expérience clinique permet de constater le plus souvent que malgré ses énormes difficultés à se faire comprendre, l’enfant dysphasique manifeste presque toujours un grand désir de communiquer ; il cherche à intervenir par le regard, les mimiques, les gestes. Il est généralement très motivé à apprendre en dépit de toutes les difficultés auxquelles il est confronté ; persévérant et courageux, il met souvent beaucoup d’efforts dans l’exécution d’une tâche et réussit bien celles qui ne requièrent pas de langage ; il a un sens d’observation aiguisé. A autonome dans les activités de la vie quotidienne, c’est aussi un enfant généreux, authentique et surtout attachant.

Sémiologie et classification des dysphasies

En tant que neuropsychologues, il n’est ni de notre propos, ni de notre compétence (compétence que nous reconnaissons aux orthophonistes ou logopèdes) de classifier et de distinguer les types de dysphasies . Cependant, parce que l’évaluation neuropsychologique de l’enfant dysphasique s’effectue souvent en parallèle avec celle des orthophonistes, il est utile de reconnaître les signes et les symptômes pathognomoniques qui caractérisent les différentes formes de dysphasie et de connaître le vocabulaire qu’utilisent les orthophonistes. Bien que plusieurs classifications de la dysphasie aient été proposées (Ajurriaguerra et al., 1958 ; Benton, 1964 ; Bishop et Rosenbloom, 1987 ; Rapin et Allen, 1983 ; Tallal, Stark et Mellits, 1985), aucune d’entre elles ne fait encore consensus et n’a été adoptée sur le plan international. 

Certains auteurs souhaitent y inclure tous les troubles de la communication y compris les troubles envahissants du développement et l’autisme (Bishop, 1999), d’autres sont plus restrictifs (DSM IV, CIM 10, Rapin et Allen,1983) ; certains voudraient utiliser des critères objectifs permettant d’établir un seuil sous lequel la fonction du langage chez un enfant serait significativement inférieure aux autres aspects de son développement même si celui-ci est affecté (Mazeau, 1997 ; Tallal et al., 1985), d’autres excluent d’emblée la déficience intellectuelle (CIM 10). Nous proposons ici la taxonomie de Rapin et Allen qui semble la plus utilisée par les chercheurs et les cliniciens aussi bien en France qu’au Québec. Leur classification s’appuie sur une approche neurolinguistique qui permet l’identification des pathologies par l’observation de symptômes 1) touchant les sons et leur organisation à l’intérieur des mots (phonologie) ; 2) se rapportant au vocabulaire de référence (lexique) ; 3) concernant les marques grammaticales modifiant les mots (morphologie) ; 4) se rapportant à l’organisation des mots dans la phrase (syntaxe) ; 5) donnant une signification aux mots du réel (sémantique) ; 6) permettant l’utilisation du langage comme instrument de communication de manière adaptée (pragmatique). 

Les dysphasies sont classées selon Rapin et Allen en trois grandes catégories:
1)les difficultés mixtes (réceptives et expressives) ;
2) les difficultés principalement expressives ;
3) les difficultés du traitement de l’information ou de l’organisation de la signification.

Les dysphasies de développement s’expliqueraient par un dysfonctionnement touchant l’une des chaînes de la communication. Malgré l’effort de systématisation pour classifier les dysphasies, certains cas cliniques n’y cadrent pas vraiment et il n’est pas rare de voir se modifier un diagnostic au cours du développement. Comme le soulignent si bien Échenne et Cheminal (1997), «l’essentiel des difficultés rencontrées dans l’étude de ces troubles est lié au caractère acquis et évolutif de la structuration du langage parlé…, cette difficulté est accentuée par les variations individuelles touchant aussi bien l’âge d’apparition des premières compétences verbales que l’enrichissement du vocabulaire et l’acquisition de la syntaxe. La même variabilité dans le temps caractérise les phénomènes pathologiques: ce qui paraissait correspondre initialement à une dysphasie pourra s’avérer a posteriori un simple retard…, telle dysphasie de type phonologico-syntaxique s’avérera correspondre plus tard à un trouble de programmation phonologique» p.32. L’expérience clinique révèle d’ailleurs assez souvent que plusieurs enfants qui avaient reçu un diagnostic initial de dysphasie sémantique-pragmatique évoluent vers un diagnostic d’Asperger qui, paradoxalement, correspond à une dysfonction non verbale.

Comment accompagner un enfant souffrant de dysphasie ?

Le cas de chaque enfant est unique et il faut toujours l’aide d’un spécialiste pour venir à son secours. Dès la maternelle, un enfant qui ne s’exprime pas correctement doit faire l’objet d’une consultation. Il doit subir un examen médical complet afin de déceler un éventuel problème auditif, visuel, psychomoteur, etc. Selon le niveau du trouble de dysphasie de chaque enfant, le médecin spécialiste, l’orthophoniste, le psychologue, le neuropsychologue, le psychomotricien, l’ergothérapeute définiront la prise en charge la mieux adaptée. L’accompagnement d’un enfant souffrant de dysphasie doit se faire le plus tôt possible et le mode d’enseignement doit être adapté.

S’il est vrai qu’il s’avère difficile d’accompagner un enfant dysphasique, il est du devoir de l’école et de la famille de l’aider du mieux possible, en se focalisant entre autre sur le langage expressif et le langage réceptif de l’enfant. Pour s’adresser à un dysphasique, il faut notamment le nommer, faire en sorte qu’un contact visuel ou physique soit établi, recourir à des gestes, n’utiliser que les mots dont il a connaissance. Il faut également répéter plusieurs fois la même phrase et l’exprimer par écrit ou par des illustrations, avancer par étape dans les explications, parler plus lentement et ne pas hésiter à recourir à la répétition et à la reformulation, etc

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Message par Marie Jeu 21 Oct - 22:32

voilà une petite illustration de ce que représente la dysphasie :
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Message par chiffon Dim 24 Oct - 21:52

ma nièce est dyslexique Neutral désolée j'ai pas tout lu sinon bobo aux yeux mais bon je sais que çà doit pas etre facile à vivre
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Message par chiffon Dim 24 Oct - 21:52

euh dysphasie et dysléxie c pas pareil?
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Message par Marie Mer 27 Oct - 21:04

non c'est pas pareil ma semelle !!
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